La conduite de camion par mauvais temps est un défi de taille — surtout au Québec et en Ontario, où la neige, le verglas et les tempêtes soudaines font partie du quotidien. Que vous rouliez sur de longues distances ou que vous fassiez des trajets plus courts, savoir comment réagir est essentiel pour assurer votre sécurité, celle de votre cargaison et des autres usagers de la route.
🌨️ 1. La sécurité avant tout
Un camionneur professionnel n’a pas à rouler dans des conditions dangereuses. Si la visibilité chute ou que les routes deviennent impraticables, vous avez le droit de vous arrêter. Selon les règlements fédéraux et provinciaux, c’est toujours le jugement du conducteur qui prime.
📝 Astuce : arrêtez-vous dans un lieu sécuritaire (halte routière, poste camionneur), informez le répartiteur rapidement et, si possible, documentez le retard par une photo ou une note horodatée.
📡 2. Gardez le contact avec le répartiteur
Les conditions météo évoluent vite. Votre plan de route doit évoluer aussi. Prévenez le répartiteur dès qu’un changement d’itinéraire, de délai ou de sécurité survient. Partagez votre localisation et les conditions routières pour faciliter la planification.
🛑 3. Ajustez votre vitesse et vos distances
En cas de neige, pluie ou brouillard, réduisez votre vitesse de 30 à 50 % et augmentez la distance de suivi à 7–10 secondes. Utilisez vos feux de croisement en cas de brouillard ou de forte neige. Mieux vaut arriver en retard que ne pas arriver du tout.
🧰 4. Soyez prêt pour l’hiver
Un camion d’hiver doit avoir :
- Pneus d’hiver (obligatoires au Québec du 1er décembre au 15 mars)
- Essuie-glaces, défrosteurs et feux fonctionnels
- Liquide lave-glace en quantité
- Trousse d’urgence : nourriture, couvertures, lampe de poche, fusées éclairantes, aides à la traction
- Chaînes si nécessaires dans certaines régions
🕒 5. Flexibilité des heures de service
La règle canadienne des « conditions de conduite défavorables » permet de prolonger vos heures de service de 2 heures maximum pour atteindre un lieu sécuritaire. Utilisez cette exception avec prudence et notez-la dans votre journal de bord.
🚫 6. Savoir quand s’arrêter
Mettez la conduite sur pause si :
- Le vent dépasse 70–80 km/h (risque accru avec une remorque vide ou haute)
- La visibilité chute sous 100 mètres
- La route est glacée ou non déneigée
🚨 7. En cas d’incident
Si un problème survient, sécurisez-vous d’abord, puis contactez les services d’urgence et votre répartiteur. Notez l’état de la route, la météo et votre position. Des photos peuvent être utiles pour le rapport.
🧼 8. Vérifications avant départ
Avant de prendre la route en hiver, inspectez vos feux, pneus, conduites d’air, chauffage/dégivrage, miroirs et essuie-glaces.
🎓 9. Rafraîchissez vos compétences
Les formations annuelles en conduite hivernale — en ligne ou en personne — sont un excellent moyen de rester confiant et prêt à affronter les routes canadiennes.
Conclusion
Le mauvais temps ne met pas le camionnage en pause, mais il change la façon de rouler. Avec les bons réflexes, une préparation adéquate et une bonne communication, les conducteurs peuvent traverser l’hiver en toute sécurité. Planifiez, adaptez-vous et surtout, ne prenez pas de risques inutiles.